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Un papillon en Indochine
9 août 2008

Sài Gòn... suite et fin.

Ce matin du 7 août nous nous réveillons tard avec D.
Petit-déjeuner au "restaurant" en bas de l'hôtel, puis dernier pèlerinage à la cathédrale (qui est fermée) et à la poste centrale.20080807_Saigon_IMG_2721

Face à la statue de la Vierge qui tourne le dos à l'entrée de la cathédrale, un groupe de dévots est assis par terre sous des parapluies - qui protègent du soleil, il fait un temps splendide - et chantent, prient, en réponse à ce qu'un orateur dit au micro.

Nous passons un moment là, puis nous cherchons à rejoindre le restaurant fermé hier dont nous avons oublié l'adresse. Le chauffeur d'un taxi nous dit "OK ! OK ! OK !" quand nous lui demandons s'il le connaît, puis nous emmène exactement dans la direction opposée. Il téléphone partout pour obtenir l'adresse de ce restaurant. Nous l'arrêtons et décidons de changer de crèmerie. Je me rappelle plus ou moins où était le restaurant sur la carte et retrouve l'adresse. Nous prenons un autre taxi.

A la sortie du taxi, vu l'étroitesse de la rue, D. envoie voler une moto et ses deux occupantes, chargées comme des bourricots, lorsqu'il ouvre sa porte. Plus de peur que de mal : les deux femmes se redressent et repartent aussi sec.

Le restaurant est fermé, nous retournons donc au restaurant Thaï à une encablure de là, puis prenons un taxi pour rentrer à l'hôtel où D. récupère ses affaires. Le téléphone sonne dans ma chambre : la voiture est déjà en bas, D. part pour l'aéroport.

C'est très étrange : je crois que nous n'avons, ni l'un ni l'autre, vraiment vu sur le moment la dimension exceptionnelle de ces quelques jours passés ensemble. Pourtant je suis certain qu'ils resteront très important dans nos histoires, dans notre histoire, un peu comme le Bréhat de 1999 reste marqué dans ma mémoire et dans celle de ma mère, Bo. Peut-être l'avons-nous vécu trop fort pour nous laisser, pudiques l'un envers l'autre, emmener par cette émotion.

Une fois D. parti je me mets en chasse d'un billet de bus pour Kon Tum, dans les hauts plateaux. J'ai eu B. au téléphone et elle pense que ce sera un beau voyage pour rejoindre Hoi An à nouveau, où elle doit rencontrer F., un archéologue avec lequel elle travaillera sur son chantier de fouilles en octobre.

Aucune agence n'offre d'open tickets pour Kon Tum et tout le monde me balade d'une agence à l'autre. Finalement une bonne âme m'indique que je ne trouverai un billet que dans les bus locaux. J'embarque donc dans un taxi pour la gare de bus. Le trajet me coûtera presque aussi cher que le voyage pour Kon Tum.

20080807_Saigon_IMG_0359Sur le chemin je discute avec le chauffeur qui a un Anglais plus qu'approximatif. Il est étonné que je lui indique ma destination en Viet. Du coup il m'apprend à demander un billet pour Kon Tum. Nous nous saluons chaleureusement lorsque je descends.

La gare de bus est immense et clignote de dizaines de néons qui sont censés mettre en valeur telle ou telle compagnie de bus. Avec l'employé du guichet de la compagnie qui affrète des bus pour Kon Tum nous communiquons avec des dessins, car j'ai déjà oublié la phrase que m'a apprise le chauffeur de taxi.

Demain nous serons pris en charge extrêmement gentiment par les employés de la compagnie. Ca a l'air d'être rare que des occidentaux voyagent par les bus locaux.

Le soir je dîne dans le quartier de l'hôtel puis vais manger une glace chez Fanny. A l'aller et au retour je subirai à quatre ou cinq "want bom-bom ?", un homme assis sur sa moto me hèlera pour autre chose que pour me balader. Ce matin une vendeuse de cigarettes qui m'avait à la bonne m'a proposé drogues et filles de manière si naturelle. Je me charge de ces expériences pour finir d'écrire le texte que j'ai commencé et que je voudrais achever avant mon retour en France.

Je me couche tôt. Assez tard D. m'appelle : son avion a fait demi-tour avant d'arriver à Ha Noi et a atterri à Da Nang. C'est une véritable tempête sur le nord du pays. Une fois réveillé je n'arrive plus à dormir. Je rappelle D. une ou deux heures plus tard : son avion revient à Sài Gòn car il n'y a plus de chambres disponibles à Da Nang. Il repartira le lendemain matin et pourra prendre son avion pour Moscou plus ou moins comme prévu. Reverrons-nous un jour le Viet Nam ensemble ?

Le 8 au matin B. revient de Da Lat, ses parents sont repartis directement à Ha Noi pour finir leur voyage avec la Baie d'Ha Long terrestre et Sapa.

Nous finissons nos bagages puis allons nous balader dans Sài Gòn, le marché, la cathédrale (encore !). Sur le chemin nous tombons sur une église à côté de laquelle trône une sorte de petite chapelle aménagée dans un rocher. Autour de la chapelle des plaques portant le nom de défunts sont serrées les unes contre les autres. Des bancs en pierre sur lesquels sont inscrits d'autres noms, leur font face.20080808_Saigon_IMG_2837

Nous mangeons dans un petit restaurant "de rue" au marché, continuons notre balade, mangeons une glace avant de passer un petit coup de fil à Bo. puis prenons un taxi pour rejoindre la gare de bus.

Sur place une employée nous emmène jusqu'à notre autocar, semi-couchette, luxe ! Des petites poubelles sont disposées dans le véhicule. Je découvrirai plus tard qu'elles sont destinées aux sacs que remplissent les gens qui ne supportent pas le voyage, nombreux.

Nous buvons un verre dans l'une des échoppes qui font face à la rangée d'autocars. Une demi-heure avant l'heure annoncée du départ nous partons.

Au revoir Sài Gòn !

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