Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Un papillon en Indochine
10 août 2008

Bus cross !

Le matin du 10 août nous prenons le petit-déjeuner dans la grande salle en haut de cet hôtel surréaliste (je pense à De Chirico, mais aussi à Kafka...) puis nous nous dirigeons vers la gare de bus en taxi.

Là-bas, des employés de la compagnie s'affairent à siphonner le carburant d'une moto, à démonter ses roues, pour la faire rentrer dans la soute de l'autobus.

20080810_vers_Da_Nang_IMG_3115Nous repartons de Kon Tum à toute allure. Toute la matinée nous allons traverser les montagnes, splendides, malgré le fait que le chauffeur conduise son autobus comme une moto : B. est accrochée au siège devant elle, les gens vomissent dans des petits sacs en plastique transparent tandis que l'écran à l'avant du véhicule diffuse des clips à l'eau de rose à un volume assourdissant.

Le bus s'arrête souvent pour prendre des passagers. Dans un petit village un couple monte. A peine le car démarre-t-il que la fille est prise de soubresauts. Elle restera accrochée à son siège, livide, jusqu'à Da Nang. 20080810_vers_Da_Nang_IMG_3118

Nous mangeons sur la route, comme lors de notre voyage vers Kon Tum. Un monsieur à casquette me demande de me prendre en photo devant le bus, de le prendre en photo aussi. Il m'offre un petit morceau de bois odorant. Il me dit ce que c'est en me montrant l'arbre au loin, mais je ne comprends rien.

A l'arrivée à Da Nang, un des employés de la compagnie vient vers nous et nous presse de nous lever. Tout le monde nous regarde comme si nous étions des extra-terrestres. Ils ont récupéré notre valise dans la soute lors d'un des arrêts. Nous passons par-dessus un hamac qu'on a tendu dans le couloir du bus et, sur une voie rapide, celui-ci s'arrête brusquement, nous hurle qu'il faut aller vite parce que la police n'est pas loin et... nous jette dehors ! Penaud, sur le trottoir de la voie immense, je suis pris d'un fou rire.

20080810_vers_Da_Nang_IMG_3117Nous hélons un taxi qui s'arrête, nous hurle qu'il faut aller vite parce qu'il y a la police, envoie voler notre valise au fond de son coffre et démarre. Il est content de nous avoir avec lui visiblement et nous demande si nous voulons continuer notre voyage de la journée avec lui. Nous lui répondons que non et il nous laisse à la gare où nous prenons nos billets pour notre retour à Ha Noi le surlendemain.

En sortant de la gare, finalement nous négocions avec lui un tarif fixe pour aller jusqu'à Hoi An car l'hôtel n'a pas pu envoyer de voiture. Le soir nous dînons sur la musique de Brassens dans le restaurant d'un amateur moustachu.

Publicité
Publicité
Commentaires
Un papillon en Indochine
Publicité
Un papillon en Indochine
Newsletter
Archives
Publicité