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Un papillon en Indochine
4 août 2008

Hoi An, première fois...

Samedi 2 août...

Nous avons sillonné les rues de Ha Noi avec B. hier soir pour trouver des billets à pris raisonnables pour Da Nang puis pour Saigon... Finalement c'est par Hang de Tropical Tours que nous réussissons à réserver des billets chez Jet Star, une nouvelle compagnie low cost tenue par Pacific Airlines.

Ce samedi matin nous appelons les hôtels de Hoi An et de Saigon pour réserver nos chambres. Saigon semble surchargée de visiteurs. J'ai des problèmes pour faire comprendre mon nom à mes interlocutrices (encore des femmes, ce sont elles qui travaillent ici dirait-on). Nous rions à des centaines de kilomètres de distance...

A 15 heures nous nous retrouvons à l'aéroport Noi Bai de Ha Noi pour prendre notre vol pour Da Nang. Je n'ai quasiment rien emmené, comme dans ma valise d'arrivée au Viet Nam, remplie de pastis et de saucisson pour B., en manque...

20080802_Hoi_An_IMG_0039L'arrivée à Da Nang est étrange. Nous atterrissons dans un des hauts lieux de la guerre contre les Américains : la ligne de front. Lors de l'atterrissage on peut voir par le hublot des bidonvilles de tôles et de bois alignés scrupuleusement entre les rizières et les marais.

L'hôtel a envoyé une voiture pour nous prendre à l'aéroport, ce qui coûte moins cher que le taxi. Nous arrivons à l'hôtel, très propre et joliment agencé où les gens sont vraiment sympathiques et souriants.

Un employé rit en regardant la petite guitare en or que m'a offert ma mère pour mes 18 ans et que je porte autour du cou. C'est la deuxième fois que ça arrive. lorsque nous reviendrons avec B. dans le même hôtel dans une semaine, le même employé me montrera qu'il porte, lui, une croix autour du cou. Suis-je moins athée que je ne le pense : la religion du rock n' roll ?

Après avoir déposé nos affaires et pris une douche nous partons nous promener dans les rues. Une grande partie de l'activité de Hoi An tourne autour de la fabrication de vêtements sur mesure. L'endroit est réputé pour la soie qu'il travaille. Ainsi la ville est remplie d'échoppes de tailleurs qui présente des collections à la fois charmantes et un peu datées.

Les maisons en bois n'ont rien à voir avec les maisons toutes en hauteur que nous pouvons voir dans les grandes villes. Elles sont toutes plus belles les unes que les autres. Certaines possèdent une sorte de patio, d'autres ouvrent sur deux rues parallèles. A l'instar de quelques autres villes du Viet Nam, Hoi An a bénéficié 20080803_Hoi_An_IMG_0083d'un accord passé entre le Viet Cong et les Américains pour la préserver.

Les gens sont ici plus souriants qu'à Ha Noi. Ils nous hèlent à chaque endroit où nous passons pour nous tailler un costume, nous vendre de la petite poterie ou un hamac... Trop blancs nous sommes un peu les vaches à lait, mais les Vietnamiens plaisantent facilement avec ça : le gabarit de D. et ses cartes bleues feront dire à une serveuse du Hai Café (tenu par les scouts en partenariat avec WWF pour la préservation des ethnies et de l'écologie locales) "you must be very rich". Elle rigole, le taquine un peu...

D'emblée D. est très attiré par les vêtements que l'on peut se faire faire ici. J'avoue que moi aussi. Je me ferai d'ailleurs fabriquer une veste (cadeau de B.), des chemises (cadeau de D.) et un manteau. Nous passons un bon moment dans plusieurs boutiques. D. appelle Moscou pour avoir les mesures de son épouse et de sa petite fille et leur faire fabriquer des ao dai, le costume traditionnel vietnamien.

Les jours suivants, entre le marché et les boutiques, nous prenons un moment avec B. pour aller à la plage après avoir loué des vélos. Nous traversons les rizières pour rejoindre la mer sur laquelle le soleil ne se couche pas... Ici la mer est à l'est ! L'eau est chaude, la plage est peu fréquentée.

Nous poussons un peu plus loin pour aller voir une plage uniquement fréquentée par les Vietnamiens quand le20080803_Hoi_An_IMG_0116 téléphone de B. sonne. Nous nous arrêtons pour qu'elle puisse répondre. Elle parle en Français avec Luyen, une de ses meilleures amies vietnamiennes, quand du Bia Hoi (bar à bières) d'à côté sort un Italien qui nous saute dessus : c'est l'archéologue avec lequel B. va travailler et que nous devons rencontrer la semaine prochaine ! Le monde est petit.

A la plage des enfants nous accostent. "What you name ?" Des adolescents me tournent autour et soulèvent mon T-Shirt pour regarder mon tatouage. Nous rentrons dans le soleil couchant.

Demain nous irons faire une balade en bateau, voir le marché aux rues étroites depuis la rivière. Les hommes vont et viennent en bateau car ils doivent relever leurs filets immenses toutes les heures. D'autres pêchent avec des tubes remplis de nourriture pour poissons. On élève des canards et des oies sur un ilot. La femme du conducteur du bateau nous explique tout ça avec un sourire splendide. Elle dit à B. qu'elle est belle. Elle me dit que je suis beau. Tout va bien...

Nous visitons un temple chinois, nous passons sur le pont japonais, mais la ville est envahie de touristes et nous évitons les bâtiments qui bénéficient de trop de publicité. Ce soir du 4 août nous partons pour Saigon.

Je fais des enregistrements de bruits pour mon grand-père qui ne voit plus. C'est aussi un peu grâce à lui que je suis au Vietnam aujourd'hui.

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Commentaires
S
La page de présentation d'Hoi An a changé d'adresse, elle est maintenant sur :<br /> <br /> http://www.azurever.com/vietnam/magazine/hoian.php3
V
ça grésille pétille ça respire et ça se bouscule aussi... vos battements d'ailes peut-être qui se répercutent ici...;-) merci pour ces mots et ces images... et ce petit bouillon de bruits!
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